Dieu de ma louange,
sors de ton silence !
La bouche de l'impie, la bouche du fourbe,
s'ouvrent contre moi :
ils parlent de moi pour dire des mensonges ;
ils me cernent de propos haineux,
ils m'attaquent sans raison.
Pour prix de mon amitié, ils m'accusent,
moi qui ne suis que prière.
Ils me rendent le mal pour le bien,
ils paient mon amitié de leur haine.
« Chargeons un impie de l'attaquer :
qu'un accusateur se tienne à sa droite.
A son procès, qu'on le déclare impie,
que sa prière soit comptée comme une faute.
« Que les jours de sa vie soient écourtés,
qu'un autre prenne sa charge.
Que ses fils deviennent orphelins,
que sa femme soit veuve.
« Qu'ils soient errants, vagabonds, ses fils,
qu'ils mendient, expulsés de leurs ruines.
Qu'un usurier saisisse tout son bien,
que d'autres s'emparent du fruit de son travail.
« Que nul ne lui reste fidèle,
que nul n'ait pitié de ses orphelins.
Que soit retranchée sa descendance,
que son nom s'efface avec ses enfants.
« Qu'on rappelle au Seigneur les fautes de ses pères,
que les péchés de sa mère ne soient pas effacés.
Que le Seigneur garde cela devant ses yeux,
et retranche de la terre leur mémoire ! »