Psaume 54

Un frisson me saisit.

IRHT_099353

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lu par Michael Lonsdale

et la méditation

Mon Dieu, écoute ma prière,
n'écarte pas ma demande.
Exauce-moi, je t'en prie, réponds-moi ;
inquiet, je me plains.

Je suis troublé par les cris de l'ennemi
et les injures des méchants ;
ils me chargent de crimes,
pleins de rage, ils m'accusent.

Mon coeur se tord en moi,
la peur de la mort tombe sur moi ;
crainte et tremblement me pénètrent,
un frisson me saisit.

Alors, j'ai dit : « Qui me donnera des ailes de colombe ?
Je volerais en lieu sûr ;
loin, très loin, je m'enfuirais
pour chercher asile au désert. »

J'ai hâte d'avoir un abri
contre ce grand vent de tempête !
Divise-les, Seigneur,
mets la confusion dans leur langage !

Car je vois dans la ville
discorde et violence :
de jour et de nuit, elles tournent
en haut de ses remparts.

Au-dedans, crimes et malheurs ;
au-dedans, c'est la ruine :
fraude et brutalité
ne quittent plus ses rues.

Si l'insulte me venait d'un ennemi,
je pourrais l'endurer ;
si mon rival s'élevait contre moi,
je pourrais me dérober.

Mais toi, un homme de mon rang,
mon familier, mon intime !
Que notre entente était bonne,
quand nous allions d'un même pas
dans la maison de Dieu !

Que la mort les surprenne,
qu'ils descendent vivants dans l'abîme,
car le mal habite leurs demeures,
il est au milieu d'eux.

Pour moi, je crie vers Dieu ;
le Seigneur me sauvera.
Le soir et le matin et à midi,
je me plains, je suis inquiet.

Et Dieu a entendu ma voix,
il m'apporte la paix.
Il me délivre dans le combat que je menais ;
ils étaient une foule autour de moi.

Que Dieu entende et qu'il réponde,
lui qui règne dès l'origine,
à ceux-là qui ne changent pas
et ne craignent pas Dieu.

Un traître a porté la main sur ses amis,
profané son alliance :
il montre un visage séduisant,
mais son coeur fait la guerre ;
sa parole est plus suave qu'un parfum,
mais elle est un poignard.

Décharge ton fardeau sur le Seigneur :
il prendra soin de toi.
Jamais il ne permettra
que le juste s'écroule.

Et toi, Dieu, tu les précipites au fond de la tombe,
ces hommes qui tuent et qui mentent.
Ils s'en iront dans la force de l'âge ;
moi, je m'appuie sur toi !